Taxonomie de l’ADN-Y

Taxonomie de l’ADN-Y
Y-DNA taxonomy

Les généticiens ont systématisé les divers types d’ADN-Y en une structure taxonomique d’haplogroupes qui reflète à la fois le partage de caractéristiques communes au niveau du polymorphisme et la descendance  phylogénétique  présumée.
La Figure suivante représente la taxonomie ou classification 2006 des divers haplogroupes de l’ADN-Y humain.  À cette époque la classification était loin d’être fournie comme aujourd’hui.



Il s’agit d’une arborescence inversée dont le tronc se trouve en haut de la figure et les feuilles en bas. Les feuilles représentent les divers haplogroupes, taxons auxquels la taxonomie conclut après avoir parcouru le chemin de nœuds spécifiques qui conduit à chacun d’eux. Les nœuds sont autant de mutations SNP reconnues comme présentes dans l’ADN-Y qui est décrit ou typé.

Ainsi, dans le cas de l’haplogroupe R1b1 qui est le plus fréquemment rencontré chez les européens de l’Ouest et leurs descendants partout dans le monde, le chemin de mutations rencontre la mutation M42, possédée par presque tous les hommes, et se termine par la mutation M269 qui était, à l’époque, spécifique à l’haplogroupe R1b1.

Sur le plan phylogénétique, les mutations les plus récentes se situent près des feuilles de l’arbre inversé, et les plus anciennes dans les branches vers le tronc. Partant du nœud M269 et remontant vers M42 on se trouve donc à régresser dans le temps. Dans le cas de R1b1, remonter dans l’arbre équivaut aussi à retourner vers l’Afrique, berceau de l’humanité.

La distribution géographique présente et passée des divers haplogroupes permet à l’anthrogénatologie d’étudier les migrations et comment l’occupation des territoires s’est faite, tout en tenant compte des facteurs de géographie tant physique (mers, déserts, montagnes, glaciations) qu’humaine (occupation préalable; techniques disponibles).

Voir: occupation territoriale